Patrimoine de Rodemack: Trois Dames veillent à la Citadelle

Trois dames veillent à la bonne conduite des opérations. Guenaelle Michel tout d’abord, ingénieur et coordinatrice des travaux pour Hory-Chauvelin Lorraine, qui mène avec énergie les opérations et les équipes, en lien étroit avec ses collègues entrepreneurs. Laure Lalubie, architecte dépêchée par le cabinet Bottineau qui conduit et dévoile petit à petit le futur de la citadelle, et Brigitte Garsi vice-présidente à la CCCE, qui participe au nom de sa collectivité depuis de longs mois à l’ensemble des réunions de chantier. Toutes les trois apportent leur sensibilité et leur " pierre à l’édifice".

Entourant Michel Paquet, les représentants des entreprises Hory-Chauvelin Lorraine pour la maçonnerie, Le Bras charpentier, Teitgen (menuiserie), FPS (Gandrange), Hoffmann (Thionville) et Salmon vitrail (Woippy), Gwendolla Michel, ingénieur, Laure Lalubie, architecte du cabinet d’Architecture Bottineau, la vice-présidente Brigitte Garsi et les ouvriers. Photo RL

La phase 2 du projet Citadelle qui a démarré en mai, occupe actuellement quarante ouvriers maçons, charpentier, menuisiers et couvreurs. Ils sont épaulés par des intérimaires embauchés dans les environs pour faire face à l’ampleur de la tâche. Car cette phase des travaux est assurément la plus imposante du projet, tant du point de vue des investissements engagés que des enjeux techniques de sécurisation à relever. Indépendamment des travaux d’urgence réalisés depuis 2007, elle représente un coût de 2,25 millions d’euros dont 60 % à la charge de la collectivité. Ce montant englobe l’apport de subventions des autres collectivités (600 000 euros). « L’effort est important pour nous, souligne Michel Paquet, le président de la CCCE, mais notre objectif est bien la valorisation touristique et culturelle future du site. Cette valorisation déterminera les perspectives d’avenir de la citadelle : nous pensons déjà à l’après 2013. » « Si le site est un exemple de valorisation patrimoniale, il s’insérera totalement dans le projet de développement économique du territoire. »

Un choc visuel et une renaissance

Certains endroits du site attirent plus particulièrement l’attention, comme l’entrée principale complètement dégagée de sa végétation pendant l’été. Elle sera remaniée et constituera l’accès futur du château. Ce dégagement saisissant a eu le mérite de révéler la masse imposante de la grosse tour que traverse le couloir d’artillerie rénové en urgence, Des travaux miraculeux qui valorisent l’importance du puissant appareillage militaire en son entrée. On devine déjà sur les murs les aménagements à entreprendre, pour donner au château l’allure qu’il avait avant le XIX e siècle.
L’autre chantier emblématique est celui du mur des douves à l’arrière du château en cours de consolidation et rehaussement. Les habitants du territoire pourront découvrir ces travaux d’Hercule, lors de la fête du patrimoine les 15 et 16 septembre prochain. La CCCE prévoit une exposition sur le site « et le public participeraà un atelier d’initiation à la taille de pierre » assure Gwendolla Michel. Quelques jours après le 22 septembre, Michel Paquet et les acteurs de ce chantier, donnent rendez-vous aux habitants de la CCCE pour leur présenter le projet global. Cette réunion publique aura lieu dans la salle du foyer socioculturel, place des Baillis.

Article paru dans le Republicain le 02 septembre 2012