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RODEMACK INFOS

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Toutes les nouvelles du village de Rodemack et du pays alentour


Ouverture de la Citadelle le 03 mai 2014: spectacle "1815"

Publié par Rodemackinfosblog sur 3 Mai 2014, 16:06pm

Catégories : #ouvreture de la citadelle, #son et lumières, #Citadelle de Rodemack

Ouverture de la Citadelle le 03 mai 2014: spectacle "1815"

Fête d'ouverture de la Citadellle

« Mon père, ce héros au sourire si doux »

La CCCE offre un spectacle à partir de 19heures: préparé avec soin et que l'on pourra voir depuis le panorama surplombant Rodemack. Le thème proposé lors du son et lumière est en lien avec le siège de Thionville en 1815. A partir de 19 heures des concerts sont proposés:

Contenu du spectacle

Les Bateleurs de Sire Jean, les Gaillards accueilleront les visiteurs en préambule,

19 heures 30- Musique Folk: groupe Sans Gain

20 heures 15- Airs celtes avec les Bagad Mirabelle

21 heures 15- Cherrys variétés françaises

22 heures 30: Son et lumières et Feu d'artifice (spectacle pyrotechnique) depuis le chateau

23 heures poursuite du bal avec les Cherrys

--> Son et lumières: Quelques rappels historiques

Les mémoires de Victor Hugo dont le père défendit la place de Thionville face à l'attaque prussienne: Le 22 juin 1815, le prince de Hesse-Hombourg, commandant prussien de la ville de Luxembourg, reçoit avec la nouvelle de la bataille de Waterloo l'ordre d'attaquer immédiatement Thionville. Il décide de prendre d'abord Rodemack mais ses soldats y connaissent une cuisante défaite (entre 250 et 500 hommes sont tués en trois jours)....

la suite de cette histoire est racontée par Sylvain Chimello, paru dans L’ami hebdo, 5 juillet 2009 et figurant dans le Site de la Commune de Thionville

Le Général Hugo défend la Place de Thionville et Rodemack

"Napoléon débarque au golfe Juan le 1er mars 1815 et son retour est connu à Thionville le 9. Y stationnent trois régiments d'infanterie (3ème, 32ème et 80ème) et le 2ème régiment de cuirassiers placés sous l'autorité du général Curto. Ce royaliste convaincu déclare : « Celui qui n'est pas dévoué au roi est un monstre. Je tuerai l'Empereur si je le tenais au bout de mon épée. » Le 23 mars, l'arrivée de Napoléon à Paris est connue et le lendemain à 5 heures 3000 soldats crient « Vive l'Empereur » sous les fenêtres de Curto et le jettent hors de la ville. Il est remplacé provisoirement par le général Marie.

Le 31 mars, le maréchal Davout propose de nouveau à Léopold Hugo le commandement de la place de Thionville. Il accepte et quatre jours lui suffisent pour rejoindre son poste. Il porte de nouveau son grade de général espagnol car sa promotion en tant que maréchal de camp du 21 novembre 1814 a été annulée. Le père de notre grand écrivain retrouve la forteresse de Thionville telle qu'il l'a quittée quelques mois auparavant. Il dispose d'environ 3500 hommes et de 150 officiers. Une grande partie de ces soldats est de jeunes recrues de la Meurthe et de la Moselle. La garde nationale est renforcée par deux compagnies d'artillerie de la Meurthe. Le général Hugo décide d'appliquer strictement le règlement en ce qui concerne la sécurité du rayon de la forteresse. En juin il ordonne la destruction de l'église de Basse-Yutz et en juillet il fait raser entièrement le village de Haute-Yutz ! Celui-ci se trouvait sur le terrain situé aujourd’hui entre les deux bretelles d’autoroute Il procède à la remise solennelle des aigles impériales aux troupes mais doit faire face rapidement à de nombreuses désertions parmi les jeunes soldats. La situation militaire est calme et le général Hugo fréquente la loge maçonnique de la Double Union à laquelle il s’affilie.

Le 22 juin 1815, le prince de Hesse-Hombourg, commandant prussien de la ville de Luxembourg, reçoit avec la nouvelle de la bataille de Waterloo l'ordre d'attaquer immédiatement Thionville. Il décide de prendre d'abord Rodemack mais ses soldats y connaissent une cuisante défaite (entre 250 et 500 hommes sont tués en trois jours). Un émissaire du prince de Wrede demande à Hugo de rendre la ville dans les vingt-quatre heures mais ce dernier répond de rappeler à son maréchal que « c'est Hugo qui commande à Thionville ». Comme l'année précédente, il envoie un émissaire pour négocier un armistice. Il se heurte à un refus du prince de Hesse-Hombourg puis du général Czernitchef qui le remplace. La population soutient toujours l'Empereur mais les gardes nationaux désertent, tout comme le 12ème bataillon de la Moselle qui fait sédition. Le 11 juillet Hugo fait fusiller un dénommé Thiriot. Le 13 juillet, le retour de Louis XVIII est connu à Thionville et le général Hugo fait hisser le drapeau royal le 22 juillet. Deux jours après, le siège est levé sans combat par des troupes ennemies peu belliqueuses mais Thionville reste bloquée. L'augmentation du prix des denrées provoque le mécontentement des Thionvillois. Hugo ne fait que suivre les recommandations du nouveau gouvernement qui préconise de laisser libres les routes militaires autour des places pour les alliés et de négocier des armistices locaux jusqu’à la paix.

Le 25 juillet est publiée une ordonnance de licenciement des gardes nationaux qui est cachée par le général Hugo aux intéressés. Ceux-ci l'apprennent et se mutinent le 1er août. Ils vont vers les portes avec leurs bagages mais Hugo leur fait croire que la ville est attaquée et il rétablit la discipline non sans placer deux bataillons de Meurthe au fort sous la surveillance des canons... L'ordre officiel de licenciement arrive le 9 août et le lendemain la plupart des soldats et des gardes nationaux quittent la ville. Hugo ne dispose plus que de 600 douaniers, 40 canonniers et 400 gardes nationaux Thionvillois. Le 14 août sont tirés les derniers coups de fusils sur une patrouille de vingt cavaliers puis quelques reconnaissances repoussées par la cavalerie prussienne sans tir pour ne pas rouvrir les hostilités. Thionville est bloquée par les Russes jusqu'au 15 septembre mais ses habitants menacent de livrer Hugo aux Prussiens car il se dit prêt à s'ensevelir sous les murs plutôt qu'ouvrir les portes sans ordre du roi. Il continue à approvisionner ses batteries et à inonder les champs. Les préliminaires de paix sont enfin signés le 1er octobre et le général Hugo quitte la ville le 9 novembre en laissant le commandement au colonel Dubreuil. Désavoué par le gouvernement à cause de sa résistance, il n'est toutefois pas présent pour ouvrir les portes aux troupes prussiennes qui entrent à Thionville le 20 novembre 1815 pour une occupation de 3 ans jusqu'en novembre 1818, conformément au Traité de Paris.

Le « rebelle de Thionville » est replacé en position d'activité le 28 décembre 1818. Il se fixe à Blois et publie en 1819 un journal historique du blocus de Thionville en 1814, et de Thionville, Sierck et Rodemack en 1815 (sous le pseudonyme de M.A.An Afin**, ancien officier d'état-major au gouvernement de Madrid) et en 1825 un roman, « L'aventurière tyrolienne » (sous le pseudonyme S. Sigisbert).

Les époux Hugo divorcent aux torts du mari le 3 février 1818 et le 6 septembre 1821 le général Hugo se remarie avec Marie-Catherine Thomas. Admis à la retraite le 1er décembre 1824, il est promu lieutenant général honoraire le 23 mai 1825. Dans la nuit du 28 au 29 janvier 1828, l'apoplexie le foudroie. Officier de l'Empire, il dut ensuite reconnaître Louis XVIII et his¬ser le drapeau royaliste. Mais il resta avant tout un patriote et un militaire, refusant de céder une place française à l'ennemi sans ordre, méconnaissant le plus souvent la situation natio¬nale et seul face à une opinion publique versatile. « Il n'est pas très difficile d'imaginer le robuste garçon à ce tour¬nant de sa carrière. Sa taille mesure seulement cinq pieds, deux pouces : avec des épaules larges, des jambes un peu courtes, un torse bombé, il étale déjà cette carrure d'athlète replet qui ne le quittera plus. Sur un cou gonflé de sang, il dresse une tête forte, aux cheveux châtains, crépus et envahissants, au front étroit, au teint coloré ; le nez est si gros, si dilaté que le mot naseaux vient ici sous la plume ; les lèvres lippues, presque monstrueuses, dénoncent une sensualité sans nuances. Heureuse¬ment des yeux bruns au regard très caressant adoucissent ce qu'une belle physionomie présente de grossier, voire même de bestial. » (Victor Hugo, « Mon père, ce héros au sourire si doux »).

(texte de Sylvain Chimello, L’ami hebdo, 5 juillet 2009)

Ouverture de la Citadelle le 03 mai 2014: spectacle "1815"
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