Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

RODEMACK INFOS

RODEMACK INFOS

Toutes les nouvelles du village de Rodemack et du pays alentour


Cérémonie du 11 novembre « Le 8 novembre 1942 fut mon 11 novembre »

Publié par Rodemackinfosblog sur 25 Novembre 2012, 19:54pm

Catégories : #Chroniques 2012

Lors des cérémonies du 11 novembre Gérard Guerder a souhaité rendre hommage au doyen de Rodemack, dont l'histoire personnelle est intimement liée à la secondre guerre mondiale. Peu de personnes ne savent cette histoire. Elle fut pouraht riche et sidérante. Ce lorrain a été témoin d'évènements qui ont sans doute scellé le retournbement de la guerre. Voici ce récit de vie

 

http://sphotos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc7/396653_10151254970488774_1804791125_n.jpg

 

http://sphotos-a.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-prn1/60586_10151254968183774_706723075_n.jpgFrançois Ooms fut témoin et acteur à Casablanca le 8 novembre 1942 de l'opération « Torch » (flambeau), qui permit le débarquement des alliés en Afrique du nord et infléchit le sort de la guerre,tout comme le feront les batailles de Stalingrad et d'El Alamein l'année suivante. Le doyen de Rodemack qui avait alors 19 ans était timonier et se souvient parfaitement de cette bataille qui fut véritablement son baptème du feu. L'opération de débarquement américain dirigée par le général Eisenhower engagea 105000 hommes sur 1500 kilomètres de côte. Il permit d'ouvrir un deuxième front contre l'Allemagne elle même embourbée en Russie. Mais François Ooms considère aussi que Torch a été un moment délicat pour la France. Le déclenchement de cette opération provoqua l'occupation de la zone libre et se scella par le sabordage de la flotte Française à Toulon sur ordre de Amiral Darlan.

http://sphotos-g.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/405068_10151254968138774_1780899520_n.jpg

le jeune Timonier François Ooms en 1942 en campagnie de son camarade J. Régnier


Mais dans l'Histoire, ce débarquement fut une sorte de "baroud" pour le gouvernement de Vichy tenu par les accords d'Armistice. La résistance des militaires français à cette opération a surtout eu lieu à Casablanca. Cet évènement fut douloureux et éprouvant pour eux sacrifia 1346 vies. "Nous étions tiraillés entre notre devoir de loyauté à l’État français dit François Ooms, et le fait d'affronter les alliés d'hier, les américains qui nous avaient menés à la victoire en 1918". Au début, "j'étais à l'amirauté. En apprenant que les américains arrivaient, j’ai immédiatement songé que nous étions enfin sortis d’affaire. Et je me souvenais en particulier de la prédiction de mon père lors de la défaite. « Les américains, il en était convaincu, nous délivreront tout comme ils l'ont fait en 1918 ».

 

 

reportage d'archive de l'armée américaine

 

Le jeune marin vécut des moments bien difficiles. La force de l’armada américaine était telle qu'elle écrasa en quelques heures l'essentiel de l'escadre et des bateaux mouillant dans le port de Casablanca." "Le Maréchal Pétain refusait de céder un pousse de notre sol à quelque belligérant que ce soit" an application des accords d'armistice. Les ordres furent appliqués et " Nous avons été écrasés par les obus, impuissants sur la jetée de Lure" J'ai assisté à la destruction des navires et sous marins mouillant, dans le port, y compris d'imposants paquebots" "j'ai vu le courage et de l'abnégation de mes camarades, j'ai eu très peur de la mort" dit le marin avec beaucoup d'émotion" Le combat cessa enfin le 11 novembre à 6 heures du matin. »; Les alliés se réunirent ensuite à Anfa (la première du genre entre alliés) pour préparer l'issue de la guerre.

un baptême du feu annonciateur de trois autres années difficiles

La cessation des hostilités pour François Ooms ne marqua pas loin s'en faut pour lui la fin de sa guerre: En réalité l'aventure ne faisait que commencer: Trois années d'angoisse et de dureté sur les mers et sur un océan atlantique hostile infesté par les U-boots. Il était à bord du pétrolier Barham un des navires de l'AMBC, qui transportait du Kérosène pour l'aviation. C'était une véritable "bombe flottante". Pourtant le destin lui sourit. Il surmonta ce péril permanent et vécut la grande aventure. "j'ai été forgé pendant ces 4 années dans cette école de la guerre ". Le Maire de Rodemack a voulu rendre hommage le 11 novembre à cette figure et insisté sur le fait que notre doyen était une mémoire et "un flambeau (Torch) pour les jeunes générations". De retour à la vie Civile en 1945, le timonier fit alors une carrière dans l'industrie sidérurgique et gravit tous les échelons dans les usines De Wendel et à la Sollac jusque dans les années 80: le simple soldat, devenu ouvrier, puis contremaitre et ingénieur était à l'image de cette école de vie, une volonté de fer pour le futur manager qu'il deviendra. "Mais le destin aurait aussi pu m'amener dans la carrière militaire" ajoute t'il. La démobilisation de 1945 en a décidé autrement.

 

http://sphotos-h.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc6/198335_10151254970718774_926734295_n.jpgLes soldats du 40ème RI ont salué l'ancien combattant

 

http://sphotos-h.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc7/479779_10151254968083774_1226365426_n.jpgremise aux doyens au foyer lors du repas des ainés du cadeau traditionnel

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents